T'as qu'à m'arracher le coeur aussi. Ca ferait

T'as qu'à m'arracher le coeur aussi. Ca ferait aussi mal.
T'as pas le droit.
T'as pas le droit de me refiler ça, et de me laisser partir en pleurant.
T'as pas le droit de penser que je vais virvre avec ça sans rien faire.
Soit tu mens, et tu crois que c'est comme ça que je vais t'oublier, soit tu penses vraiment que je peux le savoir et m'en foutre.
Ou faire semblant.
Je veux qu'on soit ensemble.
Je veux que tu continues à me dire de manger, parce que même si je déteste, je le ferai.
Je veux encore tes mains dans mon cou, même si je déteste.
Je veux encore que tu me tordes le visage, même si je déteste.
Je veux encore que tu me tiennes les hanches, la main, n'importe quoi.
Je veux pas que ça dure, je te demande pas ça.
Je te demande pas de m'aimer comme tu l'as aimée.
Je te laisse même le droit de te tromper.
Je fais ce que tu veux, c'est triste.
Je suis à toi.
Je suis ton jouet, je suis ta marionnette.
Amuse toi bien.
Mais c'est marqué sur la notice, je vais me péter. Je vais vomir tout ce que je peux dans tes toilettes et me répandre sur la sol. Tu m'auras fracassée, et tu seras peut-être un peu triste.
Je te laisse tout faire.
Je te demande juste de pas me laisser comme ça.
De me dire que je suis belle, de temps en temps. Je te demande même pas un je t'aime, putain.
Je sais pas ce qu'il te faut.
Je te promets, je te jure de te laisser faire ce que tu veux, disparais pendant deux jours, une semaine, un mois, reviens des suçons plein le cou, ne me donne pas de nouvelles.
Vas-y, éclate toi.
Tu peux pas me dire que ça te tente pas. Ou alors dans les yeux, et froidement.
En une nuit, ça peut disparaitre, l'amour?
  Griffe moi, mords moi, pince moi, frappe moi, brûle moi, étouffe moi, évicère moi, lapide moi, écartèle moi, écorche moi, scalpe moi, arrache moi la peau, les os et les ongles.
Prends tout ce que tu veux, tout ce que tu peux, tout ce qui est pas encore flingué, tout ce qui marche encore un peu, fais en ce que tu veux, je te le donne, de force même, j'arrache tout et je te le balance en pleine gueule, que t'en veuilles ou pas, je m'en fous bien. Je m'en fous bien d'ailleurs, de ce que tu veux, je veux juste que tu le veuilles. Je m'en fous que tu sois heureux, je m'en fous que tu te moques de moi, je m'en fous que tu m'aimes, ou pas.
Brûle moi vive, j'arrive même plus à me refroidir.
Ca remonte mais ça veut pas sortir.
Je veux que tu me regardes et que tu fermes les yeux.
Avoue moi que tu t'es trompé, que t'as parlé trop vite. Ne t'excuse même pas.
Je m'en fous, je t'ai dit.
Je veux plus savoir. Je t'ai assez demandé. Je te poserai plus de questions. Laisse moi juste une dernière, j'en ai besoin, et après tu peux me manger.
  Fais moi cuire, ébouillante moi, ou arrache moi les membres uns par uns, je resterai toujours aussi pourrie.
C'est pas de ta faute. A force de m'enfoncer, je sens plus rien.
C'est pas ton petit coup de marteau qui va changer quoi que ce soit.
Et si ça marche pas, si tu veux pas, si tu veux plus, je le dirais pas, je le noierais dans mes chiottes avec toute la merde que j'avale.
Je veux pas le dire, parce que ça s'effacera pas après, j'aurais beau frotter, et je m'y connais, ça changera rien.
Mais je t'aime.

(envole moi)