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ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson.

ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson.
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22 janvier 2012

hold your own, know your name

 

 

Je ne sais pas exactement quand on se détache, à quel moment on arrête de faire des choses qui faisaient partie de notre quotidien. A partir de quel moment, pour qui, pour quoi on se défait de nos manies, de notre vie. Je ne sais pas bien pourquoi on fait ça, tout ce que ça apporte c'est de retomber un jour sur une chanson qui nous donne le vertige. Qui nous donne envie de nous prenre par la main, de nous regarder, quelques années en arrière et de nous dire qu'on s'en est sortie, qu'on s'est relevée, qu'on a fait semblant parfois, mais que la vie a continué, alors même que la vie n'avait plus de sens. Et c'est ce qui est triste avec la vie, ça continue, toujours, et rien n'y fait, et on ne peut pas rester derrière. Et quand on écoute cette chanson de nouveau, on se sent piégée, trahie et traîtresse en même temps, coupée en deux. 

J'aurai voulu rester cette fille là, cette fille au fond du trou qui était au moins sûre de sentir les choses, qui avait la vie, qui avait le temps, et qui n'en voulait plus. J'aurais voulu, bien avant, me tromper de route et dévier, et ne pas tomber sur le néant, j'aurais voulu, après, être réactive à temps, prendre ce qui m'était du, j'aurais voulu ne pas jouer à la fille qui pardonne, à la fille qui oublie, clémente, compréhensive. Bête. 

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22 décembre 2010

Je revois ses yeux, des astres qu'on croyait

Je revois ses yeux, des astres qu'on croyait éteints, et dont on s'étonne encore.

2 novembre 2010

J'ai encore du mal avec les virages tu sais, si

 

 

 J'ai encore du mal avec les virages tu sais, si tu pouvais revenir un peu pour me dire par où passer, enfin ça me réchaufferait un peu.. je sais que j'ai été méchante, mais c'est pas d'ma faute, je connaissais pas le chemin. J'ai eu peur, j'ai eu froid, mais c'est pas d'ma faute, non, jte promets, j'ai pas fait exprès, et puis de toute façon je suis mauvaise tu sais, mais je voulais pas, je voulais juste qu'on me prenne la main, et puis c'est ma propre main que j'ai prise, et j'avais même pas vu. Maintenant jsuis dans un grand océan, et j'ai toujours eu du mal à nager, et j'aime pas quand on voit pas le fond, et je vois aucun fond là dedans, y a que du noir, partout, mais jme dis que le noir, on s'y habitue. Mais je voudrais pas trop m'habituer sans toi, t'avais allumé la lumière y a longtemps, et moi je l'ai éteinte, ça me faisait mal aux yeux. Mais je sais, je sais que j'suis mauvaise, jsuis une mauvaise plante, mais je veux pas qu'on m'arrache, j'aurais pas assez de racine pour m'accrocher, puis toi tu m'avais tout bien plantée, j'étais presque devenu une fleur. Mais en fait t'avais raison, je me crée mes propres démon, mais c'est pas d'ma faute, c'est la faute à l'océan, aux étoiles et à Suzanne, et puis je connaissais pas le chemin.

24 septembre 2010

requiem

 

 

 

Je crois que je les rends comme ça.

J'ai cru, à chaque fois que tout allait changer, j'ai cru que tant qu'on s'aimait tout irait bien. J'ai cru que sous les larmes, le bonheur persisterait toujours. Aujourd'hui c'est sous le bonheur que les larmes crient. C'est sous tout cet amour que je me perds, que je m'étouffe. C'est ces mots que je me répète et qui ne veulent pas gacher ce faux bonheur. Pourquoi sont ils si traitres, ces maux? Pourquoi je n'arrive pas moi même à les trouver? Et ce que c'est Suzanne, ou moi, est ce que c'est Théo ou l'amour, pourquoi elle est partie, pourquoi il reste alors que tout s'enfuit? Pourquoi je continue à la voir alors qu'elle n'existe plus ici, pourquoi je ne le vois pas alors qu'il est si près? Est ce que j'attends quelque chose pour crier, ou juste que la haine s'étouffe suffisamment sous l'amour? J'aurais donc peur à ce point de tout perdre? Il semble que je n'y tienne pas tant que ça pourtant.

Regarde moi et dis moi ce que tu vois sous le marbre. Toi aussi tu y crois bien trop pour voir les trainées noires, tu t'y accroches autant que moi, c'est la faute des mots , c'est la faute du silence qu'on pourrait combler mille fois, c'est notre faute, c'est sa faute à elle, si elle était restée cette petite conne; on aurait plus eu de silence, ni de temps pour regretter.

C'est moi qui guette l'extinction de cette petite lumière dans tes yeux, la même que celle qui tremblotait dans mon ventre il y a presque six mois, c'est toi qui attends le coup de grâce. 

Pourquoi essaye-t-on d'enfouir tout ça sous les mots, pourquoi croit-on pouvoir combattre par les baisers?

S'il est une erreur que tous commettent, c'est de croire que l'amour vaincra.

28 juin 2010

Je demandais qu'une chose putain de merde. Une

 

 

Je demandais qu'une chose putain de merde. Une seule toute petite chose avec des boucles, des joues roses et des mains potelées. Mais non, c'est toujours trop demander, messieurs d'en haut de mon cul, vous pouvez pas être cléments avec moi pour une misérable petite fois dans votre infinité de putain de vie. Bah non, on va décharger toutes les poisses sur cette pauvre fille, on va la noyer dans les petites crasses quotidiennes qui piquent, on va la faire tomber dans les orties, cette sale conne elle a qu'à faire gaffe à où elle traîne ses pieds. Je vous demande bordel de merde, pour qui vous vous prenez.

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12 avril 2010

« on est des enfants, on fait des jolies bêtises,

« on est des enfants, on fait des jolies bêtises, c'est toujours joli une bêtise, ça peut pas faire mal, on est des enfants qui font des enfants et qui disparaissent en fermant les yeux, on est les filles perdues. On est les filles de Pan. »

 

21 mars 2010

Le jeu.

 

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Il était toujours dans la cuisine quand je me réveillais. Il buvait du café et fumait, il avait les yeux rouges. Quand j'arrivais il sortait une deuxième tasse et se rasseyait. En général on parlait de gosses ou de souvenirs, ça partait de rien, comme souvent, comme pour tout, et ça finissait sur des grands débats. Il était intelligent. Une de ces intelligences qu'on garde pour soi, qu'on cache sous son grand manteau. Je croyais être la seule à y avoir droit, c'est ça qui me plaisait. J'aimais être la confidente des hommes, j'ai toujours aimé ça, croire que seule moi les connaissait. Je regardais leurs copnes, leur souriais parfois, mais j'avais envie de leur tirer les cheveux en criant tu ne sais pas qui il est pauvre conne, moi je sais, c'est moi qu'il appelle quand il est paumé, il me dit pas qu'il m'aime, c'est certain, mais je peux dormir à côté de lui sans qu'il pense à mon cul. J'aimais ça, cette absence de désir, changer de tee shirt devant eux et dormir en culotte. 

 Je ne couchais jamais avec ces hommes là. Je choisissais des types un peu débiles, orgueilleux et calculateurs. Avec un nom intelligent, pour rattraper le coup, un nom poétique avec une histoire. J'aimais le contraste entre leur tête et leur nom.

  Il faisait partie des intouchables, des hommes qui riaient, qui me donnaient des surnoms, qui touchaient mes cheveux et me parlaient de leur mère. J'étais sa petite chose, il me gardait près de lui, il venait me chercher quand j'étais trop défoncée pour me rappeler où j'étais, il me serrait contre lui quand j'étais en crise, il me changeait et me mettait au lit. Il n'avait pas envie de moi. Je me réveillais et il sortait une tasse. On fumait, un peu de tout, on buvait, on allumait la télé et on se rendormait. 

  Ca aurait pu continuer si son frère avait pas commencé à déconner. Son frère, c'est celui qui me baisait, et me voir en sous tif avec son frangin, il a pas trop aimé.

  Ca aurait marché si ma seule raison de voir ce connard et de le laisser me frapper et me tirer les cheveux, c'était pas ces matins avec mon grand, mon merveilleux et mon café. Les cocards c'est pas la chose la plus discrète que l'homme ait inventée. On s'est engueulés, il voulait pas que je vienne me faire tabasser pour une tasse et un joint, et moi je serai morte pour le voir. Ils se sont battus un jour, pendant que je prenais ma douche. Quand je suis remontée il était tout seul, il m'a prise dans ses bras, en me demandant pardon, pardon petite, excuse moi, je savais pas, j'étais aveugle, je n'ai rien vu, excuse moi petite. Je comprenais rien, c'était moi l'aveugle putain. Mais mon ennemi le désir était là, silencieux et sale, il nous enchainait, on était englués, je voulais pas de ça, je voulais pas entendre sa respiration accélrer, je voulais pas sentir mes lèvres s'entrouvrir.

  Je suis partie.

  J'aimais contrôler les choses, j'aimais encore ça, la puissance et le pouvoir, j'étais encore une petite conne orgueilleuse et j'aimais décider de ma vie. 

  Le jeu c'était le jeu.

 

18 mars 2010

Ne me quitte pas, il faut oublier. Tout peut

Ne me quitte pas, il faut oublierTout peut s'oublier qui s'enfuit déjà. Oublier le temps des malentendus, et le temps perdu à savoir comment. Oublier ces heures qui tuaient parfois à coups de pourquoi, le cœur du bonheur. Ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas. Moi je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ferai un domaine où l'amour sera roi où l'amour sera loi où tu seras roi. Ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas. Ne me quitte pas, je t'inventerai des mots insensés que tu comprendrasJe te parlerai de ces amants-là qui ont vu deux fois leurs cœurs s'embraserJe te raconterai l'histoire de ce roi, mort de n'avoir pas pu te rencontrer. Ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas. On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieuxIl est paraît-il, des terres brûlées donnant plus de blé qu'un meilleur avrilEt quand vient le soir pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas? Ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas. Ne me quitte pasje n'vais plus pleurerje n'vais plus parlerje me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rireLaisse-moi devenir l'ombre de ton ombrel'ombre de ta mainl'ombre de ton chien. Mais ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas.

14 mars 2010

Je trouverais toujours de quoi me plaindre. Le

 

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Je trouverais toujours de quoi me plaindre. Le pire c'est qu'en vrai, je vous aime. Mais il me fait tellement détester les gens. Ca pompe toute l'énergie l'amour en fait, c'est fatiguant. Je vous en veux tous de ne pas voir qu'il fait vraiment n'importe quoi de moi. Je vous en veux de croire en nous. On est voués à l'échec, il est fait pour me faire du mal et moi pour panser tout ce bordel, qu'est ce que vous trouvez de beau, de touchant là dedans? On est dégueulasses, on est ignobles tous les deux, pas beaux à voir, pas beaux à connaître. On a rien d'un joli couple, on est plus stupide l'un que l'autre. On comprend rien, on a aucune valeur, on a aucune idée de ce qu'on vit, on est aveugles et cons. Je nous déteste en fait, on est tellement ridicules et laids. On est sales. Aucune crédibilité, on est pas faits pour ça, faut croire. On est pathétiques. Deux mauvais comédiens en fait, on joue très mal l'amour, on a l'air tellement faux. On pourrait se promettre tout, on pourrait se jurer des choses impossibles, on pourrait s'arracher la gueule à se hurler qu'on s'aime, personne, pas même nous, n'y croirait. Mais j'ai pas la force de te quitter. J'ai pas la force de devenir belle.

9 mars 2010

Les meilleures blagues sont les plus courtes,

 

 

Les meilleures blagues sont les plus courtes, alors abrège, tu veux? J'y ai tellement cru à ton cinoche, à ta vulgaire imitation de l'amour. J'aurais du me douter, j'aurais du me méfier de ces bras trop ouverts, de ces sourires mal placés. Ca doit être quelque chose de facile à feindre l'amour en fin de compte. Un sourire niais, une petite main qui cherche l'autre.. Dans tout ça j'aurais du voir que tu mentais, j'aurais du me douter.

Mais non, je ne t'en veux pas, je n'y arrive pas.

 

 

(Je passe mon temps à vivre dans le passé et à prévoir le futur, la vie est un éternel recommencement blablabla.)

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