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ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson.
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3 novembre 2009

Je suis une épave. Je ne trouve même plus le bon mot pour exprimer mon desespoir. Ca serait du genre fuck ou putain de merde.

FLAVIE_4_017_retouch_e





Je demande rien. J'ai pas envie d'avoir la prétention de croire que je mérite un quelconque amour. C'est pas ça.
Mais juste un regard. Dans une foule, gigantesque, même de loin, même sans bienv oir, même la nuit.
  Je demande pas plus qu'attirer l'attention de quelqu'un, vieux, blanc, gros, jeune, maigre, rien à foutre. N'importe qui. Quelqu'un. Qui bloquerait sur un détail, qui trouverait quelque chose, un petit rien du tout, une étincelle de spécial.
  Mais qu'il ne le dise jamais, que je l'imagine juste. Que je reste dans le doute pour toujours. L'ignorance c'est bien meilleur. Ca préserverait la fragilité de l'image.
  C'est pas grand chose, avouons le, un regard, une fois dans une foule. Un regard pas trop chargé, juste un peu d'attendrissement et beaucoup de surprise.Ou merde, je sais pas en fait, c'est comme il veut. Je lui laisse le choix, c'est où il veut quand il veut. J'aimerais bien quand même, à ce moment là, ne me douter de rien. C'est beau de sourire malgré soi, mais ça l'est bien plus de croire que ce sourire n'appartient qu'à nous.
  Je veux, au moment précis où mon sourire n'appartiendra qu'à lui et moi, pleurer derrière ce sourire, comme on le fait toutes si bien, et je voudrais qu'il s'en rende compte. Que toutes ces petites et ridicules perches que je me tends à moi même, histoire de m'accrocher à quelque chose de solide, pour une fois, je voudrais que ça soit lui qui me les tende. Sans que je le voie. Juste un regard. Et un milliard d'autres choses après qui ne comptent pas finalement. Toutes ces foutaises avec lesquelles on se torture, c'est vraiment des belles conneries.
  C'est une vraie maladie, tout cet amour qui s'écrabouille tout seul tant lui même se déteste.
  Je veux aussi être seule ce jour là. Totalement seule, dans la foule, opréssée, écrasée. Avoir peur, avoir mal, mais sourire, ça devrait pas être trop dur. Si à chaque fois je me dis qu'il est peut être là, le vieux chauve, ou le grand blond, ou merde, beau ou moche c'est pas important puisque ce regard le rendra beau. Les gens autour seront tous laids.
  C'est ça, je crois, parce qu'au final, y a bien un but à toutes ces conneries, je veux rendre quelqu'un beau, le rendre meilleur, sortir tout le bon, parce qu'il y a du bon partout, ou presque, en tout cas le mal n'a pas tout attaqué je crois. Je veux qu'il soit troublé un moment et qu'il continue sa route.
  Moi, les restes d'amour frustré, je prends. Y a que ça qui me va. La frustration.Je prendrais tout ce qu'il aura mastiqué en un regard et je pleurerai dessus. Ca me va aussi, les larmes. Ca me conforte dans mon idée que la vie est vaine.
  Mais j'aurais quand même ces restants moisis et ça ira. Ca va toujours. Pas le choix. Pas le temps. Rien à foutre d'ailleurs du temps, je veux, rien qu'à ce moment là, avoir l'impression que je suis éternelle, que la vie va continuer, et jamais s'arrêter. Ca sera ma bouffée d'espoir et ça sera assez jusqu'à ma mort. Je m'en contenterai. J'aurais plus besoin des autres, je serais éternelle pour une seconde, et si je mourrais à ce moment là, j'aurais même pas le temps de regreteer.
  J'aurais plus mal, plus soif, plus faim, je serais jeune.
  Voilà. Je te demande pas plus que ça. Remarque moi dans une foule, s'il te plait, repère mon visage, regarde moi pendant quelques secondes, pas plus; tu devrais y arriver.
  Remarque moi juste dans une foule pleine de gens aussi ordinaire que moi.

Je t'aime déjà.



Photo *

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